Les abus

Après un abus, surtout si celui-ci a eu lieu dans l’enfance, l’image de la sexualité est totalement avilie, devenant un monstre dans l’obscurité prêt à bondir sur sa proie à tout instant.

Témoignage vécu : « J’ai connu ce monstre durant toute mon enfance  et jusqu’à l’âge adulte où le Seigneur a commencé à guérir mon cœur et mon corps, de ce qui avait détruit la plus grande partie de ma vie à la suite d’une terrible rencontre avec un prédateur. La honte et la culpabilité sont devenues mes compagnes de voyage durant toutes ces années, enfermée dans le silence et la solitude ».

 

L’abus sexuel commence bien avant qu’il n’y ait viol.

– Le simple fait pour un enfant de visionner quelques images d’un film X ou d’un magasine pornographique, suffit à provoquer chez lui, les mêmes effets qu’un abus sexuel.

L’enfant n’a pas la maturité nécessaire pour prendre du recul par rapport aux images qu’il voit. Il se trouve donc littéralement projeté dans la scène qui se déroule devant lui. Ses yeux sont salis et l’image de la sexualité est avilie, amenant une sensation de dégoût qui se transforme bien souvent en curiosité puis en désir malsain.

– Les attouchements sexuels sont déjà un abus commis sur une personne dont on dévaste les frontières. Nous avons tous des frontières à protéger, et si quelqu’un les dépasse, il s’agit d’une intrusion par violence.

Son corps deviendra un objet de dégoût et de honte, et la sexualité aura d’une façon générale, une connotation négative et dangereuse.

– Le viol, et donc la pénétration, va marquer l’enfant ou la personne au fer rouge, le cloitrant dans un mutisme et un isolement pendant des années, voire toute sa vie, détruisant sa vie conjugale, familiale,  relationnelle et souvent même professionnelle.

Il est désolant de devoir dire que la plupart des abus sexuels sur enfant ont lieu au sein de sa famille élargie. On parle alors d’inceste (abus par un frère, un père, un grand-père, un oncle, un cousin…).

Certes, l’ouverture aujourd’hui est plus grande qu’il y a 50 ans, pour permettre à l’enfant de parler de ce qu’il a vécu. Mais cette ouverture est un désastre à d’autres niveaux, comme par exemple dans le fait de descendre de plus en plus bas, l’âge légal de la maturité sexuelle.

Guérir ces blessures, ne sera pas facile, et cela va prendre du temps et de la volonté. Mais rien n’est impossible à Dieu, aucune blessure n’est trop profonde pour que Dieu ne puisse la guérir.

Il faudra une grande confiance entre la personne aidée et la personne aidante pour parvenir à ce qu’elle ouvre son cœur à toutes les étapes qui lui permettront de vivre de belles guérisons dans son cœur et dans son corps. Il est primordial de laisser le Saint-Esprit agir et nous montrer ce qu’il faut faire et quand il faut le faire, pour ne pas risquer de blesser encore plus la personne déjà tellement en souffrance.

 

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